Communiqué: Solidarité avec les manifestant.e.s en Colombie !

Solidarité avec les manifestant.e.s en Colombie ! déi Lénk demande l’arrêt des massacres contre le peuple colombien !

Des milliers de personnes continuent de manifester dans plusieurs villes de la Colombie, au cours d’une forte mobilisation sociale contre le gouvernement, marquée par des violences meurtrières dans ce pays dont l’économie s’est fortement détériorée avec la pandémie du Covid-19.

Les affrontements, qui ont marqué certaines de ces journées depuis le 28 avril, ont fait au moins 42 morts, selon le Défenseur du peuple, entité publique de protection des droits humains. Il s’agit des manifestations les plus sanglantes qu’ait jamais connues ce pays de 54 millions d’habitants, appauvri par la pandémie, qui a fait près de 79 000 morts, et confronté à une recrudescence de la violence des groupes armés financés par le narcotrafic.

Le Président Ivan Duque, dont le mandat se termine l’an prochain, a provoqué la colère populaire avec un projet de réforme fiscale, prévoyant une hausse de la TVA et un élargissement de la base de l’impôt sur le revenu. Il avait déjà été confronté à d’autres mobilisations massives en 2019 et 2020. Bien qu’il ait retiré son texte le 2 mai, la mobilisation se maintient contre la répression, dénoncée par des ONG et la communauté internationale, ainsi que pour un changement de cap du gouvernement face à une pauvreté accrue à 42,5 %, aux inégalités et à la corruption.

Maintenant, alors qu’une grève nationale se déroule contre la « réforme fiscale » néolibérale – une réforme fiscale régressive conçue pour financer le paiement de la dette extérieure de la Colombie et maintenir sa cote de crédit – la répression a pris une nouvelle tournure terrifiante.

Comme le montrent d’innombrables vidéos partagées à travers le monde, les forces de sécurité colombiennes affrontent des manifestants pacifiques avec des matraques et des balles, des gaz lacrymogènes et des poings, des accrochages et la force aveugle, massacrant des dizaines et blessant des centaines d’autres. Certains ont signalé des cas de torture et d’abus sexuels commis par la police.

La politique gouvernementale fait porter le poids de la crise économique, exacerbée par l’actuelle pandémie, aux catégories sociales les plus précaires avec une politique d’austérité et la mise en place de réformes fiscales, du travail, de retraite et de santé. La réforme fiscale augmente la TVA à 19% et l’applique à tous les produits et services de consommation courante. 

En plus depuis son arrivée au pouvoir, le régime d’Ivan Duque a été responsable de l’assassinat sélectif de centaines de dirigeant.e.s de mouvements sociaux, indigènes, noirs, paysans et syndicaux dans des centaines de massacres dans tout le pays. 1 184 leaders du mouvement social, plus de 6400 civils que l’armée a tué en les faisant passer pour des membres de la guérilla et de 271 ex-guerrilleros qui avaient rendu leurs armes dans le cadre de l’accord de paix. Plus de 50 dirigeant.e.s et leaders sociaux ont été assassinés rien qu’en 2021.

Bien que le gouvernement Duque ait temporairement retardé la réforme fiscale, les implications de la réponse du gouvernement sont claires : le peuple colombien est exécuté sur l’autel de l’austérité par un gouvernement qui a perdu sa légitimité à ses yeux.

Malgré la répression et la violence du gouvernement, la mobilisation résiste. Le mouvement bloque l’entrée des grandes villes à la circulation pour faire respecter la grève. Des nouvelles formes d’organisation plus horizontales fleurissent partout comme un début prometteur d’auto-organisation. Les assemblées générales dans les quartiers, les lieux de travail et les universités suivent les formes ancestrales de La Minga Indigena.

Le duo de mafieux formé par le Président Duque et son prédécesseur Alvaro Uribe exercent le monopole du pouvoir en Colombie depuis 2002 à la tête d’un État paramilitaire dans lequel les institutions (le procureur général, la police, les services de renseignements, l’armée, le parlement et la Cour Suprême de justice) sont infiltrées et corrompues par l’argent sale. Dans ce contexte, où la justice ne peut pas être juste, on peut comprendre qu’énormément de Colombien.ne.s voient comme seule alternative pour juger leur tortionnaire, l’intervention des cours internationales, mais surtout la solidarité des peuples du monde.

C’est pour ça que déi Lénk au Luxembourg exprime sa pleine solidarité avec la lutte du peuple colombien et aussi sa solidarité avec la communauté colombienne au Luxembourg qui a manifesté courageusement le dimanche 9 mai contre un gouvernement sauvage et illégitime.

Communiqué: Il faut prévenir une nouvelle guerre au Proche-Orient !

Il faut prévenir une nouvelle guerre au Proche-Orient !

“Israël et le Hamas sont à deux doigts d’une nouvelle guerre”, alerte l’envoyé des Nations Unies pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, qui en informera le Conseil de Sécurité aujourd’hui. déi Lénk fait appel au gouvernement du Luxembourg pour intervenir auprès de l’ Union Européenne, du Conseil de Sécurité des Nations Unies et pour agir au sein de l’UE afin de demander une transmission des contentieux vers la Cour Internationale de Justice et de prévenir une escalade. 

Depuis plusieurs jours, Israël et le Hamas échangent attaques et contre-attaques, faisant des mort.e.s et blessé.e.s des deux côtes. Après une intervention armée da la police israélienne sur le terrain de la Mosquée Al-Aqsa, le troisième lieu le plus saint de l’Islam, le Hamas avait posé un ultimatum réclamant l’évacuation du site et du quartier Cheikh Jarrah par les forces armées, ainsi qu’une libération des prisonniers faits lors de l’intervention de la police. Un ultimatum qu’Israël a laissé échoir sans réaction lundi soir. Mais les causes du conflit actuel sont multiples et plus profondes. 

En plein Ramadan, alors que les Palestinnien.ne.s. souffrent des restrictions religieuses leurs imposées sous couverture de la pandémie du Covid-19 – et qui s’ajoutent encore aux restrictions sanitaires déjà en place – la police avait autorisé une parade ultra-nationaliste israélienne à travers Jérusalem-Est. Fêtant l’occupation du quartier par Israël en 1967, cette parade qui tourne souvent à la violence, était prévue pour le même jour où était annoncé un verdict d’un tribunal israélien concernant la dépossession et l’expulsion forcée de Palestinnien.ne.s de leurs maisons dans la vielle ville de Jérusalem. Depuis, le verdict a été reporté et la route prévue pour la parade changée. Mais les dépossessions forcées de Palestinnien.ne.s se poursuit depuis plus de cinquante ans, alors qu’elles constituent de « potentiels crimes de guerre », selon Rupert Colville, porte-parole de du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme des Nations Unies, qui a récemment appelé Israël à arrêter cette pratique.

Tout cela passe par le cuiseur vapeur d’une situation politique acharnée tant du côté palestinien, où les premières élections prévues depuis 2006 viennent d’être reportées, que du côté israélien où la quatrième élection dans deux ans a créé une impasse qui risque de mettre fin au long règne du premier ministre Benyamin Netanyahou. 

Face à cette situation où les acteurs politiques impliqués ont un intérêt personnel à tisser les flammes d’un conflit historique rendu plus aigu encore par la pandémie, il faut assurer un arbitrage externe par la justice et non pas par les armes. Afin d’éviter des morts civils de toutes parts, l’État d’Israël doit cesser les expulsions et l’occupation illégales des territoires palestiniens, ceci dans le respect du droit international fixé dans les résolutions des Nations Unies. Le Luxembourg doit agir auprès des institutions internationales dans cette perspective d’une paix sur base des valeurs du droit international et des procédures pacifiques établies afin d’éviter dans l’urgence un conflit sanglant et permettre au long terme une paix juste au Proche-Orient. 

Gardiennage privé sur la voie publique à Luxembourg-Ville -Les conseillers déi Lénk déposent des recours devant le tribunal administratif

Luxembourg, le 6 mai 2021

Communiqué de presse

Depuis le 1er décembre 2020, en fonction d’une convention avec la Ville de Luxembourg, des agents d’une société privée de gardiennage et de surveillance patrouillent dans le quartier de la Gare et la Ville Haute, accompagnés de chiens de garde. A partir du 15 mai 2021, le quartier de Bonnevoie viendra s’ajouter au périmètre de contrôle de ces  agents, chargés d’une mission de sécurisation de l’espace public.

Devant l’inaction de la Ministre de l’Intérieur à l’encontre de ces agissements anticonstitutionnels et illégaux, malgré deux demandes écrites, et le refus persistant du Collège échevinal d’y mettre fin, les conseillers déi Lénk à Luxembourg-Ville Ana Correia Da Veiga et Guy Foetz  ont introduit deux recours devant le Tribunal administratif, l’un dirigé contre les décisions de la Ministre de l’Intérieur et l’autre contre les décisions du collège des bourgmestre et échevins de la Ville de Luxembourg.

Les  deux requérant.e.s  sont bien conscient.e.s de la situation difficile tout particulièrement dans le quartier de la Gare et ils ne veulent nullement la minimiser,  mais ils demandent que le collège échevinal respecte les limites de l’Etat de droit.

Au regard de la Constitution, seule une loi peut régir les attributions des forces de l’ordre. Quant à la loi relative aux activités privées de gardiennage, elle ne prévoit aucunement la possibilité de charger des acteurs privés de missions de surveillance générale des voies publiques à caractère préventif. 
Ce type de mission de police administrative relève exclusivement de la Police grand-ducale.  Or, malgré une reformulation des conventions avec les sociétés de gardiennage en direction d’une surveillance des biens communaux, la pratique de la surveillance générale de la voie publique perdure et elle est assumée par le collège échevinal de la Ville.

Le gardiennage privé sur la voie publique n’est pas un fait anodin !  Il constitue une attaque en règle contre le monopole étatique en matière d’exercice de la force publique et contre une des bases de l’Etat de droit. En respecter ces principes et veiller à une utilisation raisonnable de l’argent public fait partie du serment que tout conseiller et toute conseillère communal.e  prête en acceptant son mandat politique. Rien qu’ainsi, les deux conseillers déi Lénk qui ont requis l’intervention du tribunal administratif assument leur devoir.

Tout au long des derniers mois, ils ont insisté que ce gardiennage privé n’augmente objectivement en rien la sécurité des citoyen.ne.s et qu’il vaut mieux utiliser les fonds en question pour renforcer la politique de prévention, d’aide aux toxicomanes et de médiation dans les quartier Gare et Bonnevoie. Sans nier les efforts  de la Ville dans cette direction, ils plaident pour une décentralisation des installations du genre “Abrigado” au sein de la Ville afin de réduire la pression sur les quartiers de la Gare et de Bonnevoie, pour la mise en place d’un plan drogues de la Ville, notamment en matière de prévention et de substitution) et pour la création de  plus de logements encadrés.

Au cours des deux dernières semaines, ils ont observé une tendance de la part du Collège échevinal à exagérer certains agissements crriminels et de faire croire que la police serait dépassée par les événements.

Une telle présentation de la part des responsables municipaux tend à créer un climat d’insécurité et de méfiance, qui ne correspond pas à la réalité. déi Lénk Stad demande au Collège échevinal de quitter la voie du populisme sécuritaire, de miser exclusivement sur la Police grand-ducale en matière répressive et d’engager une véritable politique sociale.

Communiqué par déi Lénk Stad

Créons une BD-thèque dans un des espaces culturels du projet Schluechthaus à Merl !

Luxembourg, le 30 avril 2021 – Communiqué par déi Lénk Stad

Conseillée par les cabinets d’architectes Jim Clemes Associates et ARP Astrance, la Ville de Luxembourg est actuellement en train d’élaborer un appel à projets pour le site de l’ancien abattoir de Merl (Schluechthaus).

Il est prévu de reconvertir cette friche industrielle en un espace réunissant plusieurs activités culturelles, revêtant un intérêt à la fois local et national, et comportant une dimension intergénérationnelle et participative. L’idée est également de tenir compte de l’histoire récente du site, qui compte parmi les hauts-lieux du graffiti et du street art au Luxembourg.

Saluant l’orientation générale du projet de la Ville et le travail très fouillé des deux cabinets d’architectes impliqués, qui ont notamment identifié un certain nombre de projets comparables pouvant servir d’inspiration à l’étranger, déi Lénk Stad leur a suggéré en date du 28 avril, lors de la réunion jointe des deux commissions Culture et Développement urbain de la Ville, de profiter de cette occasion pour doter la capitale d’une BD-thèque, lieu de vie accueillant dédié aux BD, comics, mangas et autres romans graphiques (graphic novels).

Réserver un des espaces culturels à créer sur le site du Schluechthaus à la création d’une telle BD-thèque aurait plusieurs avantages pour la Ville :

  • Il s’agirait d’un lieu intergénérationnel et démocratique par excellence, car le « 9e art » passionne tous types de publics, des plus jeunes aux plus âgés, des amateurs de la culture classique aux adeptes de la culture populaire, y compris au Luxembourg ;
  • Le lieu, facile d’accès à la fois par les transports en commun et la route et situé à proximité d’un campus scolaire et du futur quartier de la Porte de Hollerich, revêtirait un intérêt tant local que national, car aucune autre offre comparable n’existe ailleurs au Luxembourg ;
  • La BD-thèque pourrait facilement revêtir une dimension participative, non seulement par des ateliers et des conférences, mais aussi par le développement d’une politique d’acquisition fondée en partie sur les dons de BD de qualité de la part des habitant.e.s de la Ville, qui contribuerait également à dynamiser les librairies de la Ville ;
  • Dédier un des espaces du Schluechthaus à la création d’une BD-thèque serait en cohérence avec l’esprit du lieu, car les BD, mangas et graphic novels constituent une des principales sources d’inspiration des street artists et graffeurs, et nourrissent aussi la production audiovisuelle et de l’animation, qui constitue un secteur-clé au Luxembourg ;
  • Le projet pourrait bénéficier d’expériences similaires réalisées à l’étranger : de fait, un des projets étrangers cités par les cabinets Clemes et ARP Astrance, les anciens abattoirs de Bomel près de Namur, comportent précisément une BD-thèque ;
  • À Luxembourg, créer une bibliothèque municipale spécialisée comblerait un manque en termes d’infrastructures : contrairement à Nancy, qui compte 4 bibliothèques municipales, et Metz, qui en compte 5, la Ville de Luxembourg, dont le nombre d’habitants vient pourtant de dépasser celui de ses deux voisines, n’en compte qu’une seule ;
  • Enfin, comme le démontre la fréquentation massive de la nouvelle Bibliothèque nationale du Luxembourg (BnL) à Kirchberg, du Luxembourg Learning Centre (LLC) à Esch-Belval, et aussi de la Cité Bibliothèque près de la place d’Armes, le public plébiscite les bibliothèques publiques lorsque celles-ci sont conçues comme des lieux de vie !

déi Lénk Stad, qui a communiqué la présente suggestion à la Ville et aux deux bureaux d’architectes impliqués, espère vivement qu’il en soit tenu compte dans l’appel à candidatures élaboré pour le site du Schluechthaus.

Communiqué de presse: La commune de Pétange doit assumer ses responsabilités!

Pétange, 14 avril 2021

La commune de Pétange doit assumer ses responsabilités !

C’est via la presse que déi Lénk Péiteng a pris connaissance du sort d’une famille d’origine irakienne avec 4 enfants installé à Pétange depuis plus de 3 ans. La famille qui jouit du statut de bénéficiaires de protection internationale risque de se retrouver prochainement à la rue. Depuis 2015 cette famille occupe une maison unifamiliale à Pétange. L’agence immobilière sociale (AIS) loue la maison (que l’association loue à une propriétaire) à la famille irakienne.

Pour certaines raisons, qui ne sont pourtant pas prononcées publiquement, l’AIS a mis un terme au contrat de mise à disposition avec la famille en question après les trois ans prévus. Le déguerpissement, qui depuis le 1er avril est de nouveau possible, pourra se faire dès que l’AIS et le juge le décideront. Le juge de paix va trancher au mois de mai. Au cas où la famille se retrouvera à la rue, un autre problème grave s’ajoutera.

Le tribunal peut par la suite du déguerpissement, prendre la décision de séparer les enfants de leurs parents. Une situation qui déjà suffisamment dramatique, risque de s’empirer.

Dans ce contexte se posent plusieurs questions. Premièrement : Pourquoi la famille irakienne n’a-t-elle pas réussi à trouver un autre logement ? Deuxièmement : Pourquoi est-ce que les responsables communaux de Pétange restent-ils silencieux et inactifs face à cette situation, qui concerne pourtant leurs résidents, et ce alors que la commune dispose de tous les moyens nécessaires ?

Depuis 2015, les communes ont la possibilité de venir en aide aux personnes à la recherche d’un logement par le biais d’une convention conclue entre l’État et la commune. En effet, un paquet de mesures a été arrêté par le gouvernement afin de soutenir les communes dans leurs efforts en matière d’accueil et d’intégration des bénéficiaires de protection internationale (BPI).

Ainsi la commune pourrait louer un logement auprès de propriétaires-bailleurs privés et le mettre à disposition de cette famille. L’État prendrait alors en charge la différence entre le montant du loyer payé par la commune au propriétaire-bailleur et le loyer reçu par la commune de la famille BPI. Le prochain logement loué dans le cadre de cette convention devrait être loué à une personne ou une famille résidente sans statut de protection, mais aussi éligible de bénéficier d’aides au logement de la part des revenus à disposition. Grâce à cette circulaire du Ministère de l’Intérieur, la commune de Pétange pourrait donc résorber pas mal de demandes en matière de logement avec lesquelles son office social est actuellement confronté. 

De même, l’État participe toujours suivant la convention État-Communes, à la prise en charge des frais de gestion des logements loués auprès des propriétaires-bailleurs privés à concurrence d’un forfait de 1.200 euro par an et par logement géré.

La commune de Pétange a donc plusieurs leviers à disposition pour aider. Il est grand temps de les actionner.

Le gouvernement néglige la protection des salarié.e.s sur le lieu de travail

Communiqué de presse, 14 janvier 2021

Depuis le début de la pandémie, déi Lénk a souligné la nécessité de protéger conformément les salarié.e.s sur leur lieu de travail. Avec l’entrée en vigueur de la 8e loi concernant le coronavirus, le lieu de travail ne figure toujours pas dans le catalogue des mesures imposées par le gouvernement. Au vu des récentes études1 qui démontrent que les infections au virus ont principalement lieu en lieu privé mais aussi sur le lieu de travail, ceci nous semble grossièrement négligent.

Alors que des règles strictes et privatives de liberté, assorties de sanctions parfois draconiennes, sont appliquées en milieu privé, sur les lieux de travail on ne parle que de « recommandations ». Ceci est illustré par la réponse parlementaire de la part du Ministère du Travail à la question de notre député Marc Baum2 : sur 2102 contrôles menés par l’ITM, ont été recensés 356 (17% !) violations contre les mesures sanitaires pour seulement 13 amendes.

Le gouvernement libéral prône la responsabilité individuelle (« Nous faisons tous parti de la solution »). Le comportement individuel de chaque individu est rendu responsable du processus d’infection. Par contre, la responsabilité collective de l’État par rapport à la protection sur les lieux de travail (comme dans les transports publics et les institutions d’enseignement), est négligée malgré les connaissances scientifiques.

« Ceci illustre à quel point le gouvernement gère mal cette deuxième vague », a commenté notre porte-parole, Carole Thoma. Et Gary Diderich, co-porte-parole d’ajouter : « Les lois pour endiguer la pandémie sont disproportionnées : alors que les droits fondamentaux sont restreints par le couvre-feu, le gouvernement échoue là où il a une influence directe ».

déi Lénk travaille avec les syndicats pour trouver des règles claires pour la protection des salarié.e.s sur leur lieu de travail.

C’est pour cette raison que déi Lénk fait appel directement au LSAP, dont le domaine de compétence comprend la protection sanitaire au travail (avec les ministres respectifs de la Santé, du Travail et de l’Économie), de jouer cartes sur table.

1 u.a. « ComCor » de l’institut Pasteur.
2 Question parlementaire No. 3254 concernant le respect des obligations sanitaires dans le contexte d’activités professionnelles.

Nouvel autoritarisme : Les restrictions plus sévères contre la pandémie reposent sur la répression plutôt que sur la communauté

Communiqué de presse, 23 décembre 2020

Selon la volonté de la coalition, de nouvelles restrictions contre la Covid-19 envahissant directement la vie privée des citoyen.ne.s, seront de mise du 26 décembre 2020 au 10 janvier 2021. Il serait désormais question d’atteindre les chiffres de 100 à 150 infections par jour pour permettre le bon fonctionnement du traçage et pouvoir éviter un confinement, ainsi le Premier Ministre Xavier Bettel.

Avant la fermeture du secteur de l’HORESCA, la valeur de référence était de 500 nouvelles infections par jour, pour éviter le débordement des hôpitaux. Cet objectif n’a pas été atteint lors d’une première étape. Malgré la baisse du nombre des hospitalisations et du taux de mortalité, ce n’est toujours pas suffisant pour soulager le personnel de santé. Les conséquences d’un changement constant des valeurs de référence qui sont utilisées pour définir les nouvelles mesures, sont la perte de confiance et de légitimité. Étant donné que le caractère chaotique du déroulement de cette situation se heurte à la compréhension des citoyens, l’État a renoncé à sa stratégie de mangement de la crise libérale. De nouveaux moyens autoritaires vont donc entrer en vigueur à partir du 26 décembre. Des moyens dont la substance est d’assurer l’obéissance et non de créer une participation démocratique : prolongement du couvre-feu, augmentation des contraventions liées au non-respect des mesures contre la Covid-19… Il y a peu, il était même question d’introduire une obligation de dénoncer auprès des fonctionnaires communaux et d’État ! D’un autre côte, institutions culturelles, petits commerces, salons de coiffures, etc.. sont fermés au même titre que des grandes surfaces.

déi Lénk condamne fermement cet autoritarisme rampant du gouvernement ! Il est indigne d’une démocratique d’invoquer l’autorité quand l’État ne parvient pas à convaincre les citoyens qu’il y a une urgence d’efforts communs ! Là où il n’y a pas de stratégie communautaire et significative, il faudra désormais se reposer sur les dénonciateurs et les policiers. Tout au long de l’automne et de l’hiver, le gouvernement a tenté de duper le Luxembourg avec un ensemble de mesures mal ciblées, et ce jusqu’au succès de la première campagne de vacation.

déi Lénk reconnaît le besoin de mesures sévères en temps difficiles, mais seulement si celles-ci sont proportionnées, basées sur des faits et supportables pour les citoyen.ne.s. Les mesures telles que la fermeture du secteur HORESCA (avec compensation intégrale des frais), restrictions sanitaires pour grandes surfaces, mise à disposition de gel hydrologique dans les transports publics ou encore la réduction du risque d’infection au lieu de travail, avaient été demandées par nous auprès du parlement, semaines avant que celles-ci soient appliquées. déi Lénk appelle depuis des mois à ce que les communes, les locaux ainsi que les associations culturelles à travers le pays, soient intégré.e.s dans la stratégie afin s’approcher directement et de manière ciblée aux gens. Mais au lieu de ça, le gouvernement préfère nourrir les sociétés du secteur financier, comme c’était le cas, par exemple, avec la campagne de communication. C’est notamment en temps de crise que le gouvernement porte beaucoup de responsabilité et est évalué selon ses décisions politiques. Au lieu de responsabiliser tout.e.s les citoyen.enne.s pour la hausse des infections, le gouvernement devrait agir de manière transparente et logique et non se reposer sur la répression.

déi Lénk voteront donc contre cette loi.

Tribune Gary Diderich: Kein Zuhause.

Kein Zuhause. 

Im Kapitalismus gilt als „integriert“, wer dem Staat nicht auf der Tasche liegt. Die hier zutage tretende mangelnde Trennschärfe zwischen Wirtschaft und Gesellschaft liegt dabei ganz in der Natur des Systems. Sie ermöglicht die auch legale Unterscheidung zwischen Migrierten und Geflüchteten, von denen erstere oft gleich wieder gehen müssen und letztere zumindest hoffen dürfen bleiben zu können. Ebenso die Unterscheidung von Ex-Pats und Gastarbeitern, von denen erstere kommen, weil sie wirtschaftlich mobil sein können und letztere, weil sie wirtschaftlich mobil sein müssen. Honi soit qui mal y pense, aber dieses Verständnis von Integration könnte auch schlicht als Klassenpolitik beschrieben werden, die qua Kaufkraft in „gute“ und „schlechte“ Ausländer.innen unterscheidet.

Ganz falsch ist das nicht, sofern eingestanden wird, dass Integration sich hier am Markt misst, und nicht am menschlichen Miteinander. Ein solcher Markt, in den gerade Geflüchtete sich in Luxemburg nur schlecht integrieren können, ist der Wohnungsmarkt. Laut Office National de l‘Accueil (ONA) beherbergen dessen Strukturen zurzeit 3200 Personen, von denen die Hälfte bereits den Flüchtlingsstatus besitzt und damit das Recht sich frei in Luxemburg niederzulassen. Weil sie keine Wohnung finden, können sie dies aber nicht, und bleiben weiterhin auf das ONA angewiesen. Und werden dann von manchen als schwer zu integrierende Landeier verhöhnt … 

Weiter bei den Eltern wohnen oder zu den wenigen Großgrundbesitzerfamilien im Land gehören kann halt nicht jeder. Schwer zu integrieren sind in diesem Sinne aber nicht nur Geflüchtete und andere „schlechte“ Ausländer.innen – wie etwa die zahlreichen Grenzpendelnden, denen man eh unterstellt nicht dort wohnen zu wollen wo sie arbeiten – sondern auch immer mehr gebürtige Landeskinder die aus ihren Heimatorten in die Grenzgebiete verdrängt werden, weil auch ihr Widerstand gegen die Wucherwut am Wohnungsmarkt oft hoffnungslos ist. 

Eine dieser vermehrt unter Druck stehenden Widerstandsformen sind Wohngemeinschaften, die in Gemeinden wie Esch/Alzette auf der Abschussliste stehen. Gerade jene Form des Zusammenlebens, die nicht nur unter jungen Menschen besonders beliebt ist, sondern in Ländern wie Deutschland auch als Optimallösung gegen Altersarmut und -einsamkeit und mangelnde Integration von Geflüchteten gefeiert wird (Stichworte: Senioren-WG, Mehrgenerationenhaus, Bürger.innenasyl) scheinen im Großherzogtum ein unerwünschtes Geschmäckle zu haben. Vielleicht sind die WGs für manche konservative Kommunalpolitiker jenes letzte kleine Gallierdorf, das sich der Integration in den totalen Markt verweigert und diesen so verhindert. 

In Zeiten, in denen Homeoffice und Télétravail die Zerstörung von Gemeinschaftsorten weiter beschleunigen und damit auch die identitätsstiftende Erfahrung geteilter Ausbeutung am Arbeitsplatz weiter erschwert, schafft die gemeinsame Entfremdung von Haus und Heim einen neuen Klassenkampf. Das ist auch eine Form von europäischer Integration. Nicht in den Markt und dessen makabre Leitkulturen hinein, sondern in ein Bewusstsein davon, dass Migration, als Frage von verlorenem Heim und Heimat, nicht ganz ungelöst ist von Wohnungsfragen. Am Wohnungsmarkt scheiden sich also nicht nur die besseren Geister, sondern es treffen sich dort jene Gespenster die der Neo-Liberalismus immer lauter dazu aufruft in Europa umzugehen.

déi Lénk demande des mesures immédiates contre le racisme au Luxembourg et partout dans le monde

déi Lénk soutient les mouvements de contestation aux États-Unis et en Europe et appelle le gouvernement luxembourgeois à s’engager plus contre le racisme.

George Floyd fut assassiné par l’État américain le 25 mai :  il mourut après qu’un policier s’agenouilla sur sa gorge pendant 8 minutes et 46 secondes pendant que Floyd l’implorait : „I can’t breathe“. Breonna Taylor, une infirmière de 26 ans, fut abattue par la police dans son domicile le 13 mars, par erreur. Eric Garner fut assassiné par l’État américain le 17 juillet 2014 : il mourut après qu’un policier l’étrangla durant des minutes, pendant que Garner l’implorait 11 fois : „I can’t breathe“. 

Les manifestations de masses aux États-Unis ne dénoncent pas des incidents racistes individuels. Ils dénoncent un racisme structurel qui définit les États-Unis depuis toujours, et ils s’opposent surtout contre la déshumanisation persistante et les meurtres continus d’Afro-Américain.e.s par l’État et des vigilantes auto-proclamés blancs.

Le racisme n’est pas seulement une attitude personnelle, mais un modèle d’affaires dans lequel les humains non-blancs valent moins que les blancs, et un modèle de société dans lequel ces humains sont seulement des moyens pour arriver à une fin. Aux États-Unis, et aussi en Europe.

Aucune population aux États-Unis ne devient plus souvent victime de violence policière gratuite que les Afro-Américain.e.s. Aucune population n’est plus souvent acheminée, moyennant des lois taillées sur elle, vers le système carcéral privatisé où les États-Unis détiennent presque un quart de tous les incarcéré.e.s du monde. La police américaine travaille depuis des décennies avec du matériel militaire. Procuré pour alimenter l’industrie d’armes, légitimé par un péril « noir » qu’il faut absolument maintenir dans les esprits et mettre en scène par des interventions médiatisées afin de pourvoir continuer de tirer profit de la production d’armes et du complexe carcéral-industriel. Nous nous souvenons des véhicules blindés à Ferguson, Missouri, en 2014, après que la police a touché par balle Michael Brown et l’a laissé saigner à mort dans la rue pendant 4 heures. Au plus tard depuis la menace du président Trump d’envoyer l’armée dans les villes contre la volonté des gouverneurs pour « dominer » le peuple, nous nous souvenons aussi des chars dans les rues en flammes de Detroit en 1967 et des émeutes de Los Angeles en 1992. Nous nous souvenons aussi du péril prétendument posé par les refugié.e.s continuellement invoqué en Europe et au contrôle au faciès pratiqué surtout dans le trains, les gares et le aéroports, où l’identité raciale ou ethnique perçue suffit pour légitimer un contrôle policier. Nous nous souvenons de la militarisation de la Méditerranée où des centaines de personnes meurent chaque année. Nous nous souvenons d’Oury Jalloh et de Laya-Alama Condé, tués par la police en Allemagne. Nous nous souvenons d’Amadou Koumé et d’Adama Traoré en France. Nous nous souvenons des innombrables autres persécuté.e.s et tué.e.s par la police en Europe pour leur « race ».

Aucune population aux États-Unis n’était et n’est plus fortement touchée par le CORONA que les Afro-Américain.e.s. Il en est de même pour la population noire au Royaume-Uni. En Allemagne, au début de la vague d’infections actuelle, les foyers de réfugié.e.s surpeuplés furent simplement scellés du monde extérieur par la police, pendant que le virus se propageait à l’intérieur, infectant et tuant nombre de personnes. Au Luxembourg, certain.e.s réfugié.e.s ont dû endurer le confinement dans des chambres sans fenêtres dans des containers.

Aucune population aux États-Unis n’est plus exploitée économiquement que les Afro-Américain.e.s. Mais sur les plantages européennes aussi, des migrant.e.s « illégaux »/ « illégales » de l’Afrique sub-saharienne sont exploité.e.s dans des conditions parfois semblables à l’esclavage afin que les aliments restent à bas prix au Luxembourg et ailleurs. Les forces de l’État, par exemple en Italie, ne ferment pas seulement volontairement les yeux sur ces conditions, mais aident à déporter des travailleurs osant réclamer leurs droits. L’étude européenne « Being Black in Europe » publiée en 2018, et les événements suivants sur « Being Black in Luxembourg » ont montré il n’y a que peu de temps qu’aussi au Luxembourg le racisme, surtout contre les noirs, n’est pas seulement présent dans les esprits, mais a des racines profondes dans les conditions sociales. Dans notre pays aussi, la discrimination et l’exploitation sur le marché du travail blessent. 

L’assassinat filmé de George Floyd donne preuve une nouvelle fois que le racisme continue de tuer. Mais la mobilisation pour demander justice pour George Floyd et les autres victimes de la violence policière démontre aussi que ce racisme n’est plus toléré. L’appel « Black Lives Matter ! » nous rappelle de lutter aussi en Europe et au Luxembourg contre l’exploitation structurelle des personnes non-blanches, et surtout noires. déi Lénk est solidaire avec les mouvements de contestation aux États-Unis. déi Lénk soutient aussi les mouvements d’Afro-Descendant.e.s au Luxembourg et lutte contre le racisme et le fascisme en toute forme, partout, à tout moment. De ce fait, déi Lénk appelle le gouvernement luxembourgeois à s’engager au monde et sur place contre toute forme de discrimination et surtout contre le racisme structurel. Nos prochain.e.s ne doivent plus être réduit.e.s à des objets ou commodités, à des main d’œuvres exploitées et invisibles, à des alibis pour l’acquisition de matériel policier et de surveillance.

déi Lénk revendique notamment que:

  • Le gouvernement et le parlement dénoncent de manière directe et par le moyen de l’Union Européenne les États-Unis pour leur racisme structurel, et qu’ils interviennent sans conditions pour la protection des manifestant.e.s
  • Le gouvernement et le parlement doivent prendre des positions claires et fortes contre la militarisation de la Méditerranée et s’engager pour un renforcement des structures humanitaires aux frontières extérieures de l’Europe
  • Le gouvernement et le parlement doivent créer des mesures de contrôle et de pénalisation effectives pour assurer la protection des minorités. Le commerce avec des commodités produites, en Europe ou ailleurs, sous des conditions dédaigneuses de la dignité et des droits humains doit être interdit et les États qui soutiennent ou facilitent un tel commerce rendus responsables devant la justice européenne
  • Le gouvernement et le parlement doivent intervenir contre la discrimination dans le système éducatif, qui, sur base de stéréotypes racistes, oriente les personnes non-blanches prioritairement vers des formations professionnelles avec des perspectives de revenue réduit, et créer activement des mesures pour assurer plus de diversité et d’intégration dans toutes les formes d’éducation et à tous les niveaux
  • Le gouvernement et le parlement doivent créer des mesures de contrôle et de pénalisation effectives contre la discrimination sur le marché du logement, où les réfugié.e.s et personnes non-blanches continuent d’être désavantagés sur base de leur origine ou identité
  • Le gouvernement et le parlement doivent garantir que le contrôle au faciès n’est pas exercé au Luxembourg
  • Le gouvernement et le parlement doivent enfin donner au Centre pour l’égalité du traitement un réel pouvoir, entre autres en augmentant son budget, en rendant la coopération active dans les enquêtes du CET obligatoire sous menace de pénalisation et en accordant au CET le droit de porter devant la justice des cas de discrimination

Le racisme n’est pas simplement une opinion, mais surtout un système d’exploitation et de marginalisation motivé économiquement. L’éducation et les explications sont des instruments centraux mais insuffisants dans la lutte contre le racisme. C’est pourquoi cette lutte – aux États-Unis, en Europe, au Luxembourg – doit aussi être une lutte contre la capacité de tirer profit, matériellement ou personnellement, de la dévalorisation d’autres hommes. 

déi Lénk soutient l’appel de Lëtz Rise Up de manifester le vendredi 5 juin à partir de 14h devant l’ambassade des États-Unis et appelle à paraitre nombreuses et montrer sa solidarité.

Chile: Wir sind solidarisch!

Der Aufstand in Chile ist bis dato der Höhepunkt eines neuen politischen Zyklus der derzeit Lateinamerika durchläuft. Auf internationaler Ebene finden massive politische Auseinandersetzungen statt die von Frankreich, Hongkong, Libanon, Algerien bis zum Irak reichen. Die Menschen gehen zu hunderttausenden auf die Straße und protestieren.

Die Gründe sind vielfältig:  jahrzehntelang systematisch betriebener Subventionsabbau, Privatisierungen, Austerität, Korruption, haben die soziale Kluft in den einzelnen Gesellschaften unüberwindbar gemacht. Die aufgestaute Wut ist enorm. Zur Explosion führen dann oft, wie am Beispiel Chile ersichtlich, einzeln genommen, wenig gravierende soziale Einschnitte, die das Fass zum Überlaufen bringen.

Die globale Krise von 2008 hat dazu geführt, dass bestehende soziale Ungleichheiten ins Unerträgliche gesteigert wurden. Explodierende Preise für Gesundheitsversorgung, Miete, Strom, Transport und Bildung haben viele Menschen in existenzielle Not gebracht und an den äußersten Rand der Gesellschaft gedrängt. Hinzu kommt, dass die Chilenen seit dem Ende der Pinochet-Diktatur vor 30 Jahren große Erwartungen in die Demokratie hatten. Doch für die meisten Chilenen hat sich wenig bis gar nichts geändert. Die Besitzverhältnisse haben sich im stramm neoliberal ausgerichteten Wirtschaftssystem noch weiter zu Ungunsten der Armen verschoben. Da reicht schon die Preiserhöhung des Metrotickets um eine Kettenreaktion auszulösen.

Die Art und Weise wie die Regierung und das Militär gegen die Protestierenden vorgeht erinnert stark an die dunklen Zeiten der Pinochet-Diktatur – die gleichen Methoden und Verordnungen, Verfassungsnotstand und Ausgangssperren.

Präsident Pineras Versuch, die Bewegung zu kriminalisieren und durch den Austausch einiger Minister, die Massen von den Straßen zu bekommen, hat nicht funktioniert. Weder Repression noch unverhältnismäßige Gewalt seitens des Militärs und der Polizei konnten die Massenbewegung bislang stoppen.

Am vergangenen 30.Oktober haben rund einhundert gewerkschaftliche und soziale Organisationen unter dem Zusammenschluss „ Unidad social“ zu einem eintägigen Protest-Generalstreik aufgerufen.

Diese Bewegung lässt sich nicht stoppen.

Die Menschen in den Straßen Chiles wollen einen Systemwechsel und nicht neue Gesichter mit dem alten politischen Programm. Der Neoliberalismus ist nicht die Lösung, sondern die Ursache für die sozialen Krisen. Dieses Wirtschaftsmodell muss überwunden werden. Und zwar schnellstens.

Die Protestbewegung in Chile fordert neben dem Rücktritt des Präsidenten, der in rezenten Umfragen gerade einmal 14 Prozent Zustimmung erhielt, die Einsetzung einer verfassungsgebenden Versammlung.

Die derzeit geltende Verfassung stammt noch aus der Zeit der Pinochet-Diktatur. Das Staatsvermögen wurde privatisiert und die staatlichen Leistungen auf ein absolutes Minimum reduziert. Bis heute sind Wasser, Strom sowie das Bildungs- , Gesundheits- , und Rentensystem komplett privatisiert.

So wie nach dem Militärputsch vom 11. September 1973, als Luxemburg seine konkrete Solidarität mit den verfolgten Chileninnen und Chilenen unter Beweis stellte, indem es ihnen Asyl gewährte, sind auch diesmal unsere Herzen auf Seiten des kämpfenden Volkes gegen seine Unterdrücker.

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