Dakota Access Pipeline: Auch ein luxemburgisches Problem

Zu Gast am Land.

Weltweiter Protest hat dazu geführt, dass Barack Obama gegen Ende seiner Mandatszeit den Bau der Dakota Access Pipeline stoppen ließ. Diese Pipeline soll massiv Rohöl aus tausenden Fracking-Bohrstellen in North Dakota, quer durch vier US-Staaten, bis nach Illinois transportieren.

Da die Dakota Access Pipeline durch Land führt, das der indigene Stamm der Standing Rock Sioux in North Dakota als heilig ansieht, die Wasserversorgung von 17 Millionen Menschen bedroht und das Klima massiv schädigen würde, haben monatelange Proteste des Stamms und seiner Unterstützer aus aller Welt dazu geführt, dass der Weiterbau von der Obama-Administration gestoppt wurde; die Protestbewegung hatte intensivere Umweltprüfungen durchgesetzt. Der neue US-Präsident Donald Trump hingegen hat die verantwortlichen Behörden knapp 4 Tage nach seiner Amtsübernahme angewiesen, den Bau der Dakota Access Pipeline, ebenso wie den der Ölpipeline Keystone XL, wiederaufzunehmen und zu beschleunigen.

Doch der Protest geht weiter. Weltweit werden die Banken, die das Dakota Access Pipeline-Projekt finanzieren, aufgefordert, ihre Beteiligung zu überdenken und zurückzuziehen. Die norwegische Bank DNB hat dem bereits nachgegeben. In Deutschland wächst der Druck auf die BayernLB, die das Projekt mit 120 Millionen US-Dollar unterstützt.

Luxemburg ist in doppelter Hinsicht an diesem umstrittenen Projekt beteiligt: Erstens über die Bank BNP Paribas, an der der Luxemburger Staat beteiligt ist und es ebenfalls mit 120 Millionen US-Dollar finanziert, und zweitens über den luxemburgischen Rentenfonds FdC (Fonds de Compensation), der Anteile an zahlreichen Banken hält, die das Projekt finanzieren.

Durch seine Beteiligung an der BNP Paribas kassiert der Luxemburger Staat derzeit 34 Millionen an Gewinnen. BNP Paribas-Gruppe und der luxemburgische Staat brüsten sich mit sozialer Verantwortung, nachhaltigem Investment und Umweltschutz; die Beteiligung an der Dakota Access Pipeline ist mit diesen Ansprüchen aber unvereinbar.

Die Beteiligungen des Fonds de Compensation an Banken, die die Dakota Access Pipeline finanzieren, ist genauso problematisch. Bereits 2009 hatten déi Lénk aufgedeckt, dass ein Teil der Reserven des luxemburgischen Rentenfonds in Firmen investiert wurden, die Streumunition herstellen. Nachdem festgestellt worden war, dass der FdC Beteiligungen an Tepco, dem Betreiber des havarierten Atomreaktors von Fukushima hielt, wurde eine Negativliste von Gesellschaften und Betrieben aufgestellt, in die der FdC nicht mehr investieren soll.

Doch damit ist das Problem keineswegs gelöst. Noch vor kurzen hat das Bündnis Votum Klima aufgezeigt, dass der FdC – entgegen dem Pariser Klimaabkommen – massiv in fossile Energien und Atomenergie investiert. Und jetzt wird festgestellt, dass er nicht weniger massiv in Banken investiert, die an der Dakota Access Pipeline beteiligt sind.

All dies kann nur dann ändern, wenn der FdC seine Investitionspolitik resolut ändert, hin zu erneuerbaren Energien, Wohnungsbau und regionaler Arbeitsplatzbeschaffung. Anstelle einer Negativliste, die niemals vollständig sein wird, wäre es sinnvoller, eine Positivliste der Investitionen aufzustellen. Zudem ist es höchste Zeit, die parlamentarische Orientierungsdebatte hierzu – zusammen mit den NGOs, die in diesem Bereich tätig sind – endlich zu führen.

Justin Turpel, ehemaliger Abgeordneter von déi Lénk

 

Quelle politique énergétique pour le Luxembourg ?

La parole à l’opposition (Lëtzebuerger Gemengen)

Dans le cadre de l’accord de Paris conclu lors de la COP21 en décembre 2015, qui prévoit une limitation du réchauffement climatique à 1,5% par rapport à l’ère préindustrielle, le Luxembourg a promis de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40% jusqu’à 2030. Un effort parmi les plus ambitieux de toute l’Europe. Nous proposons une approche combinée pour y arriver:

Sobriété énergétique et efficacité énergétique

L’énergie la moins polluante est celle qu’on n’utilise pas. Il faudrait donc développer davantage les transports en commun tout en raccourcicant les voies de transport, promouvoir une production ainsi qu’une consommatoin régionale, réduire les emballages, etc.
Puis, il faudrait améliorer considérablement notre efficience énergétique en soutenant l’assainissement d’anciennes constructions, recourir à des technologies écologiques pour les nouvelles constructions et utiliser des appareils à faible consommation d’énergie, tout en facilitant de telles démarches par des finacements publics.

Renforcer la production d’énergies renouvelables

Il est grand temps d’explorer les possibilités de produire des énergies renouvelables au-delà de la logique de profit et les exploiter au maximum. Les investissements dans le photovoltaïque, l’énergie éolienne et hydraulique, le biogaz de déchets organiques et l’énergie géothermique créent également de nouveaux emplois. Il s’impose aussi de soutenir davantage des acteurs de la société civile actifs dans la production d’énergie renouvelable, tel que les coopératives énergétiques, qui favorisent un modèle de production démocratique.

Sortir du nucléaire

Alors que les incidents nucléaires d’outre-frontière se multiplient, le Luxembourg continue à importer de l’énergie nucléaire. Il faudrait s’engager pour la sortie européenne du nucléaire, la suspension des importations d’énergie nucléaire au Luxembourg et par conséquent s’engager pour le désinvestissement des fonds de nos réserves de pensions investis dans l’industrie nucléaire.

Garantir une vie décente pour tous

Zu Gast am Land

En date du 7 décembre dernier, la Chambre des Députés a voté une minuscule augmentation du SSM (+26€ pour le non-qualifié, +32€ pour le qualifié), portant le SSM non-qualifié à 1.949€ brut par mois (correspond à 1.700 net). Une bonne semaine plus tard, le STATEC a conclu dans une étude (cahier économique N°122) qu’une personne seule nécessite 1.923€ net par mois pour vivre décemment au Luxembourg; cherchez l’erreur.

Tous les deux ans, le SSM (salaire social minimum) est adapté en fonction de l’évolution du salaire moyen, qui a augmenté de 1,4% ces deux dernières années. Le projet de loi y relatif a été adopté à l’unanimité. déi Lénk a voté en faveur de cette loi, mais juge que cette augmentation est loin de suffire pour mener une vie décente au Luxembourg. C’est pourquoi nous avons réitéré notre revendication de longue date qui consiste en une augmentation substantielle du SSM.

Une augmentation substantielle du SSM

Au Luxembourg, environ 50.000 personnes touchent le salaire social minimum, dont 60% le non-qualifié, qui est actuellement de 1.922€ brut par mois. D’après des calculs de l’OCDE et du Conseil de l’Europe, les concerné(e)s perçoivent un salaire qui ne correspond même pas à la moitié du salaire moyen au Luxembourg. Le Conseil de l’Europe a aussi déjà formulé une critique à cet égard en constatant une non-conformité avec la disposition 4-1 de la Charte sociale européenne, ratifiée au Luxembourg en 1991, qui engage le Luxembourg à reconnaître le droit des travailleurs à une rémunération suffisante pour leur assurer un niveau de vie décent.

déi Lénk rejoint cet avis et a déposé une motion dans ce sens lors de la séance du 7 décembre. Celle-ci invitait le gouvernement à se conformer dans les meilleurs délais à la disposition 4-1 de la Charte sociale européenne. Exprimé en chiffres, il faudrait augmenter le SSM d’environ 300€ pour arriver à ladite rémunération suffisante. La motion demande également au gouvernement de présenter un plan d’action pour lutter contre le phénomène de la pauvreté laborieuse (working poor).  La motion a été rejetée avec les voix du DP, du LSAP et de déi Gréng.

Un système d’indexation automatique boiteux

Depuis 2006, le pouvoir d’achat du SSM (et des salaires en général) a été impacté négativement dû à d’importantes manipulations du système de l’indexation automatique des salaires, qui prévoit une hausse automatique de tous les salaires dès qu’une inflation de 2,5% a été atteinte. La prochaine indexation des salaires devra enfin tomber au 1er trimestre 2017, et elle marquera en même temps un nouveau record, à savoir l’écart le plus élevé entre deux tranches (plus de 3 ans) depuis la généralisation de l’indexation automatique des salaires en 1975.

Cette perte au niveau des salaires en général et le montant trop bas du SSM font que de plus en plus de gens n’arrivent plus à joindre les deux bouts à la fin du mois. Dans aucun autre pays de l’UE-15 (pays-membres de l’UE avant l’élargissement vers l’Est de 2004) le taux des working poor est aussi élevé qu’au Luxembourg: 10,8% des ménages ne peuvent vivre décemment de leur salaire.

Face à cette réaction incompréhensible de la majorité parlementaire et confirmé dans son opinion par la publication récente du STATEC, déi Lénk a introduit une demande d’interpellation du gouvernement à ce sujet, et va continuer à s’engager en faveur d’une rémunération décente pour tous.

Carole Thoma, co-porte-parole déi Lénk

Wou ass dann dee neie Wand?

Tribune libre RTL Radio/Radio 100,7

D’Neiwalen 2013 sollte maachen dass alles anescht gëtt wéi virdrun. D’CSV gouf no Joerzéngten an d’Oppositioun geschéckt, an déi nei Regierung huet grouss ugekënnegt, datt sinn elo d’Fënstere wäit oprappe wäerte fir mol gutt ze lëften!

3 Joer méi spéit stelle mer fest dat de neie Wand nach ëmmer op sech waarde léisst, an datt déi nei Regierung d’Politik vu senge Virgänger am Fong weiderbedreiwt – bis op kosmetesch Ännerungen.

Den Afloss vun de Big4 ass elo manner verstoppt, den Alain Kinsch, Managing Partner vun EY sëtzt elo offiziell am Staatsrot an nom Matwierken um Koalitiounsprogramm schreift en dann elo och, esou gëtt spekuléiert, déi Avisen, déi säi Geschäftsfeld am meeschte betreffen. Keen Wonner dass een deem seng Firma Entreprisë beréit wéi se kenne manner Steiere bezuelen dozou bäidréit wann net esouguer maassgeeblech selwer dofir zoustänneg ass dass den Avis seet: Betriber sollen nach manner Steieren an Zukunft ze bezuele kréien.

Mä wat Spuerpolitik an d’Ëmverdeelung vum Räichtum vun ënnen no uewen ugeet hat och des Dräierkoalitioun keng aner politesch Äntwert op Staatsschold déi duerch d’Kaddoen un d‘Banke während der Kris gemaach gi sinn, am Sënn. Mam sougenannten Zukunftspak gouf op net manner wéi 258 Plaze queesch duerch de Gaart gespuert. An der Zwëschenzäit huet de Vize-Premier Schneider zouginn dat den Zukunftspak e Feeler war. Awer anscheinend just een elektorale Feeler…

An fir dee Feeler erëm gutt ze maachen, awer keng bedeitend sozial an ökologesch Weiche fir d‘Zukunft ze stellen, ass dann och déi proposéiert Steierreform an enger elektoraler Optik ausgeschafft ginn. Déi gespuerte  sollen hei erëm integral verdeelt ginn. De Wirtschaftsmotor leeft erëm, an d’Géisskanpolitik kënnt erëm an den Asaz. Net vill anescht wéi eng Kopie vun der CSV Politik aus den Uganks 2000er Joeren.

Net méi spéit ewéi leschte Freiden huet d‘Zentralbank Alarm geschloen. D’Steierreform wäert dat duebelt kaschte wéi geplangt, a stellt e Risiko fir d’Staatsfinanzen duer.

2015 gouf TVA vu 15 op 17% eropgesat. D‘Mehrwertssteier betrëfft jiddereen nämmlecht, jiddereen deen eppes keeft, op Aarm oder Räich bezilt zënter 2015 2% méi op de Servicer a Wueren déi an deen Taux falen. Am Géigenzuch soll d’Besteierung vu Betriber duerch d’Steierreform vun 21 op 18% erofgesat ginn. Dat schaaft Aarbechtsplaze gëtt gesot, an et däerf een net behaapten, domadder géife mir eis Nischenpolitik vu Steiervermeidung weider bedreiwen. Nee nee, offiziell heescht dat Steieroptimiséierung, a bei Luxleaks war alles legal. D’Geriicht war beim Uerteelssproch der selwechter Meenung, an huet d’whistleblower bestrooft, amplaz endlech déi richteg Schëlleg zur Verantwortung ze zéien.

Fakt ass, datt d’Haushalter de Staatsbudget mëttlerweil zu 2/3 finanzéieren, an dat Betriber just nach zu engem Drëttel bäidroen. Virun 30 Joer war et nach genau ëmgedréint.

Et gëtt héich Zäit fir d’Fënstere wierklech opzerappen an ze lëften, an eng Politik vun a fir d’Leit ze bedreiwen, a net nëmme fir Eliten a grouss Betriber, déi souwisou ëmmer manner zum Wuelstand vum Land bäidroen.

En anere LSAP Minister, de Romain Schneider, huet vir kuerzem missten zouginn, dat e gewëssenen Drock op dem Rentesystem besteet. De Grond ass datt festgestallt gouf datt d’Reserven am Pensiounsfong ab 2023 erof goe wäerte fir spéitstens 2043 komplett opgebraucht ze sinn. D’Zuel u neie Pensionäre klëmmt säit 2008 méi schnell ewéi Zuel u neie Beschäftegten. Bei enger konstanter Neischafung vun ëm déi 10.000 Aarbechtsplazen am Joer freet e sech wéi dat méiglech ass.

Eng vun den Äntwerten ass dat de Pensiounssystem eng konstant Hausse vun op d’mannst 4% brauch fir sech selwer ze finanzéieren. Dat erklärt och wisou de Begrëff Wuesstem elo beemol ganz uewen op der politescher Agenda steet.

Op déi drëtt industriell Revolutioun à la Riffkin e Mëttel ass fir dogéint ze steieren ass méi wéi onwahrscheinlech, a geckeg Iddi’en ewéi de Nation Branding a Space mining wäerten d’Kuar och net aus dem Dreck zéien. Et feelt einfach un engem Plang fir Zukunft vum Land nohalteg an ökologesch ze gestalten, wou Themen, bei deenen et et säit laangem brennt, ewéi zum Beispill d‘Moblititéit, Infrastruktur an de Logement, endlech sérieux an Ugrëff geholl ginn.

Et ginn nach eng sëlleche Beispiller wéi hei zu Lëtzebuerg Klientelpolik bedriwwe gëtt, bestoend aus Steiererliichterunge a Cadeau’en fir Superräicher a Grousskonzerner.

Gläichzäiteg gëtt bei de Leit gespuert an et bleiwen der ëmmer méi op der Streck.

Et gëtt héich Zäit fir d’Fënstere wierklech opzerappen an ze lëften, an eng Politik vun a fir d’Leit ze bedreiwen, a net nëmme fir Eliten a grouss Betriber, déi souwisou ëmmer manner zum Wuelstand vum Land bäidroen.

 

 

L’élection de Trump : le peuple contre les élites ?

La parole à l’opposition (Lëtzebuerger Gemengen)

C’est ce qu’on dit généralement. Ce n’est pas forcément ce que révèlent les analyses de l’électorat de Clinton et Trump. Les villes ont voté Clinton dans leur très grande majorité. Le « rust belt » (littéralement : « région rouillée »), donc les régions de l’ancienne industrie en décomposition ont voté majoritairement Clinton. Le sexe et l’âge des électeurs et électrices ont peu joué pour départager les deux candidats, malgré les propos sexistes du spéculateur immobilier qu’est Trump.

Par contre, les caractéristiques « ethniques » distinguent nettement les électeurs : pour les non-Blancs le rapport est de 78-22 en faveur de Clinton, pour les seuls Noirs de 92-8 ! En général, les plus riches ont voté Trump, les plus pauvres, Clinton. Ce n’est donc pas exactement « le vote du peuple contre les élites ».

Alors que de jour en jour, au fil des comptages, l’avance en voix pour Clinton progresse (+ 2 millions en faveur de Clinton) il faut quand-même se poser la question ce qui motive à voter un réactionnaire, un raciste, sexiste et homophobe, un milliardaire d’élite ne payant pas d’impôts. Parce que nous vivons un retour d’opinion profond vers la droite dans l’ensemble du monde occidental doublé d’une division profonde de l’ensemble de la société. Les développements similaires dans de nombreux pays européens sont là pour le prouver.

Faut-il désespérer ? Loin de là. Après-tout, Bernie Sanders, se disant socialiste, avait fait bouger les foules et les jeunes dans la précampagne démocrate.

 

 

Widersprüche

Zu Gast am Land

Die LSAP erklärt seit Jahren, dass deregulierter Freihandel die bestmögliche Form des Wirtschaftens sei. Kurz darauf heißt es, man habe Verständnis für den gesellschaftlichen Widerstand und dank ihrer – der LSAP – seien die Bedenken der Zivilgesellschaft nun in das Freihandelsabkommen eingeflossen, um im gleichen Atemzug zu sagen, dass sich eigentlich nichts geändert habe… da man ja schon immer Recht gehabt habe, dass der liberale Freihandel ein Segen sei und die zivilgesellschaftlichen Gegner: Spinner.

Widersprüche erkennen und fruchtbar machen, heißt Dialektik. Widersprüche ignorieren und trotzdem das Gleiche und sein Gegenteil behaupten, ist schizophren.

Ähnlich verhält es sich mit dem Thema „Arbeit“: da heuert Wirtschaftsminister Schneider (LSAP) einen Pop-Ökonomen an, der seit Jahren das Gleiche und sein Gegenteil behauptet, um seine widersprüchlichen Thesen auf Luxemburg zu deklinieren.

Jeremy Rifkins Ausgangspunkt ist und bleibt aber erstaunlich altbacken: durch Digitalisierung und Robotisierung wird zukünftig immer weniger menschliche Arbeitskraft gebraucht, um Waren und Dienstleistungen zu produzieren. Klingt irgendwie bekannt.

Wer jetzt denkt, die Sozialdemokratie hätte sich ihrer Wurzeln besonnen, die eben jenes bereits vor mehr als 100 Jahren sagten, irrt.

Es geht nicht darum, durch technologischen Fortschritt die Lebensbedingungen der Menschen und ihrer Umwelt zu verbessern und die offensichtlichste aller Maßnahmen voranzutreiben, nämlich die Arbeitszeit substantiell zu verkürzen. Nein, auch bei Rifkin geht es um die (kapitalistische) Frage, wo denn noch Gewinne erwirtschaftet werden können, wenn der Faktor „Arbeit“ zukünftig immer weniger ausgebeutet werden kann.

Dieser feine Unterschied führte eingangs zu Missverständnissen und erklärt sowohl, weshalb sich die anfängliche Skepsis der Wirtschaftsverbände in eine regelrechte Goldgräbereuphorie gewandelt hat, als auch den wachsenden Widerstand der Gewerkschaften und Umweltverbände (Land 7.10.16).

Zu einem Zeitpunkt einer umfassenden Rekordarbeitslosigkeit, indem das « Ende der Arbeit » vorhergesagt wird, drängen LSAP-Minister auf die Verlängerung der Lebensarbeitszeit (Rentenreform 2012, geplante Abschaffung der Préretraite Ajustement 2016), beziehungsweise auf eine weitere liberale Flexibilisierung der Arbeitszeit (Reform PAN 2016). Das ist ein offener Widerspruch.

Ein Kernelement der Geschichte fortschrittlicher Bewegungen war aber neben dem Kampf für anständige Löhne, immer auch die Reduzierung der Arbeitszeit. Dies auf zwei Ebenen: die Begrenzung der Lebensarbeitszeit durch die Einführung eines solidarischen Rentensystems und die Begrenzung der Wochenarbeitszeit.

Dies ist für Linke deshalb so bedeutend, weil es ein Gewinn an Selbstbestimmung des lohnabhängigen Menschen bedeutet und Ausdruck des zivilisatorischen Fortschritts einer Gesellschaft ist.  Die schrittweise Begrenzung der Wochenarbeitszeit auf 52, 48, 44 und schließlich auf 40 Stunden und die Absenkung des Renteneintrittsalters sind wichtige Elemente hiervon.

Diese Entwicklung wurde aber seit dem Vorpreschen des Neoliberalismus in den 70er Jahren zuerst ausgebremst, dann umgekehrt. Genau hier gilt es, den Hebel anzusetzen: die schrittweise Herabsetzung der Arbeitszeit muss wieder auf die politische Tagesordnung. Sie ist ein zentrales Element einer Politik, die die Fähigkeit zurückgewinnen will, eine gesellschaftliche Perspektive zu eröffnen und sozialen Fortschritt für Menschen greifbar zu machen.

Schluss mit der Schizophrenie. Her mit dem guten Leben.

Marc Baum, Abgeordneter déi Lénk

Rompre avec la dépendance de la croissance

La parole à l’opposition (Lëtzebuerger Gemengen)

Jusqu’à récemment, des mesures d’économies étaient de mise au Luxembourg, toutes regroupées sous le soi-disant “paquet d’avenir”, et s’agissant d’une politique d’austérité d’une nécessité impérieuse. Tout à coup, le gouvernement annonce une augmentation des dépenses.

Bien plus encore, des investissements sont prévues et des cadeaux fiscaux seront distribués. Que c’est-il passé?

Du poker aux enjeux élevés

Non, il ne s’agit pas d’un changement de cap idéologique, mais de nouvelles prévisions de croissance. Le moteur de la croissance, auquel sont liées toutes les dépenses, restera avant tout la place financière. C’est pourquoi le Ministre des Finances a tenu à mettre en évidence la coopération avec la City de Londres après le Brexit. Des investissements étatiques devront soutenir cette croissance, comme par exemple l’aménagement de la voirie indispensable pour  l’Etat de 1 million d’habitants. On court après les nantis et les caisses des promoteurs se remplissent, alors qu’en même temps les moins fortunés sont en train de décrocher.

En revanche, dès que la place financière rencontrera des difficultés et si la croissance ne sera pas celle escomptée, on reviendra à la case de départ de mesures d’austérité. Camouflé par ces haut et bas constants, le fardeau fiscal des entreprises se réduit de plus en plus, alors que les charges financières qui pèsent sur les consommateurs, tel que l’augmentation de la TVA de 2015, ne sont pas corrigées.

Un budget durable doit veiller à l’indépendance

Le futur du pays et du système social doivent être rendus indépendant de la croissance. Il s’agit de créer des garanties pour les habitant-e-s au lieu de continuer à miser sur des miettes tombées de la table de l’industrie financière mondiale.

Ainsi, des investissement durables telles que des logements publics s’imposent tout comme  une réorientation de l’aménagement du territoire afin de rendre obsolète de longs trajets de transport.

 

Europa besser erklären?

Zu Gast am Land

„Wir müssen Europa besser erklären“, verkündete EU-Kommissionspräsident Jean-Claude Juncker in seiner Rede zur Lage Europas und den Zuhörer beschlich das ungute Gefühl, diesen Satz schon irgendwann irgendwo gehört zu haben. Hatte nicht Wolfgang Schäuble vor kurzem etwas ganz ähnliches gesagt? Oder war es doch unser ruhelose Außenminister Jean Asselborn? Eine kurze Internetsuche bringt Gewissheit: Dieser Satz gehört mittlerweile zum standesgemäßen Repertoire der Berufspolitiker überall in Europa, ein Dauerbrenner, der seit Jahren immer dann bemüht wird, wenn über den Liebesentzug der Bürger für das europäische Projekt geklagt wird.

Die allgemeine Beliebtheit dieser kurzen Redewendung bei regierenden Politikern ist trotz ihrer Einfachheit erstaunlich, da ihre kontraproduktive Natur augenscheinlich ist. Erstens schwingt dabei mit, dass Europa eigentlich ganz gut funktioniert und zweitens, dass die Bürger zu doof sind, um genau das zu verstehen. Beide Annahmen stehen jedoch im Gegensatz zu den Erfahrungen, die eine immer mehr Menschen mit sich durch den Alltag schleppen. Angesichts dieser strukturellen Diskrepanz fragt sich der Bürger schließlich nicht mehr ob, sondern nur noch warum er veräppelt wird.

Dabei gibt es in der Tat einigen Erklärungsbedarf wenn es um die Europäische Union geht. Die Rentnerin in Griechenland versteht nicht, warum ihre Rente halbiert wurde, der spanische Universitätsabsolvent versteht nicht, warum er keinen Job findet und der Cafébesitzer in den Niederlanden versteht nicht, warum er mehr Steuern zahlt als Starbucks.

Das Problem, das immer mehr Menschen mit dieser europäischen Konstruktion haben, ist allerdings kein didaktisches. Es fehlt nicht an pädagogischem Einfühlungsvermögen oder mangelhaften Kommunikationsstrategien, sondern an politischer Einsicht, dass es ohne einen Bruch mit der dominierenden neoliberalen Orientierung keine Zukunft gibt. Weder in Europa, noch im Nationalstaat.

Wenn heute immer wieder betont wird, Europa müsse „sozialer“ werden, dann geht das nur, wenn es einen grundsätzlichen Wechsel der Wirtschaftspolitik gibt. Ausdruck dieser Erkenntnis sind die europaweiten Proteste gegen Freihandelsabkommen wie TTIP und CETA, die getragen werden von einer umfassenden Allianz von Gewerkschaften, Umwelt-, Verbraucherschutz-, Entwicklungshilfe-organisationen, Landwirten und vor allem von Millionen europäischen Bürgern.

Das Paradox besteht gerade darin, dass in diesem transnationalem Widerstand, vielleicht die Geburtsstunde einer wirklichen europäischen Zivilgesellschaft besteht, die das Potential hat, ein „soziales“ Europa aufzubauen. Umso bedauerlicher und gefährlicher ist die Haltung der luxemburgischen Regierung, die CETA unterschreiben und TTIP weiterverhandeln will, selbst auf die Gefahr hin, sich politisch zu isolieren (immerhin rudern unsere Nachbarländer zurück). Wenn Premierminister Bettel, der sich sonst für keinen Kalenderspruch zu schade ist, dann noch diesen sozialen Widerstand als rein modisches Phänomen abtut und die Regierung (inklusive CSV) behauptet, man müsse die Freihandelsabkommen nur besser erklären, dann zeigt sich, wie weit die LSAP-DP-Gréng-Regierung von der Bevölkerung entfernt ist und wie wenig es ihr um ein soziales Europa geht.

Man muss Europa nicht besser erklären, man muss die europäische Politik fundamental verändern. Die europaweiten Proteste der Menschen sind ein wichtiger Anfang!

Marc Baum, Abgeordneter déi Lénk

Manifestation du 08 octobre: Luxembourg contre TTIP/CETA

La parole à l’opposition (Lëtzebuerger Gemengen)

Jean-Claude Juncker et Jean Asselborn ne se lassent pas de répéter que CETA est le meilleur traité de libre-échange jamais négocié. Mais ils ne nous disent pas pour qui.

L’Etat et les communes ont un devoir de prévoyance envers la population, et les richesses doivent être redistribuées en fonction des droits et des besoins de la population. Depuis l’avènement du néolibéralisme, père de ces traités, des entreprises privées tentent d’accaparer des services publiques à des prix ridicules. Par la suite, elles augmentent les prix pour les consommateurs, baissent les salaires et les conditions de travail se détériorent. En même temps, les investissements nécessaires ne sont plus effectués.

Le service universel dans l’intérêt des consommateurs prévoyant le meilleur prix et la meilleure qualité possible n’étant plus garanti, plusieurs villes allemandes ont annulé la privatisation des services techniques, de l’approvisionnement en énergie et en eau, et Paris a même re-communalisé son réseau d’eau.

La re-communalisation des services publiques peut donc être un remède contre les traités de libre échange. Par contre, une clause de statu quo ainsi que la « clause a? effet de cliquet » ancrées dans CETA figeraient les niveaux actuels de libéralisation et empêcherait toute future création de services publics.

Pour la première fois, un traité prévoit des listes négatives, ce qui signifie que tous les secteurs sont par défaut libéralisés sauf ceux qui sont mentionnés dans la liste. La liste luxembourgeoise est quasiment vierge.

déi Lénk s’est clairement positionné contre TTIP et CETA dès le début des négociations, et continuera à s’engager pour une amélioration des normes sociales, sanitaires et environnementales.

Rendez-vous donc le 8 octobre à 10h00 devant la gare de Luxembourg-ville pour la grande manifestation contre TTIP et CETA.

Un coup peut en cacher un autre

Zu Gast am Land

Dix jours après la tentative échouée de coup d’état en Turquie, il devient de plus en plus clair que le président Erdogan a saisi l’occasion pour mener une chasse aux sorcières contre tous ceux qui s’opposent à lui : accentuant, en fait, une politique devenue de plus en plus répressive au fil des années.

La Turquie a une solide histoire de coups d’état militaires : en 1960, 1971, 1980. Sans parler de 1997, quand  les militaires ont été capables, sans aller jusqu’à un coup, de forcer la démission d’un premier ministre islamiste. Si le coup du 15 juillet a échoué c’est surtout parce qu’il n’a été ni initié ni soutenu par l’état-major, qui est resté fidèle à Erdogan. Entre autres à cause de l’alliance entre le président et les militaires pour mener la guerre contre les soi-disant terroristes du PKK (et contre la population) dans les zones kurdes du Sud-Est.

Depuis la proclamation de l’état d’urgence, plus de 60,000 personnes ont été détenues ou licenciées : parmi elles, 10,000 policiers, 3,000 juges et procureurs, 15,000 enseignants et tous les doyens des universités. La répression a aussi frappé les média, avec fermeture des radios et télévisions et des dizaines de journalistes interpellés. Il n’est pas démontré que les faiseurs du coup ont été des partisans du prédicateur islamiste Fethollah Gülen, ancien allié de Erdogan devenu son ennemi. Mais Erdogan les a manifestement particulièrement ciblés.

De nombreux rapports, relayés notamment par Amnesty International, font état des conditions de détention des militaires interpellés après le coup. Ils sont  non seulement sans contact avec leurs familles et sans accès à des avocats, mais soumis à des mauvais traitements qu’on peut bien caractériser comme des tortures.

Les autres partis politiques ont condamné le coup, sans donner de chèque en blanc à Erdogan, certains refusant de voter l’état d’urgence. C’est notamment le cas du HDP (Parti démocratique des peuples), parti de la gauche radical entré au Parlement en 2015, représentant un arc-en-ciel de tous les exclus de la société turque, mais particulièrement implanté au Kurdistan. Le HDP, dont les députés ont déjà été privés d’immunité parlementaire, craint être la prochaine cible d’Erdogan.

La Turquie a une importance stratégique par sa situation géopolitique. Deuxième armée de l’OTAN, elle fournit  un soutien logistique crucial aux USA dans leur guerre contre l’Etat islamique, d’où une certaine indulgence de Washington à l’égard de l’état d’urgence. Pourtant l’EI n’est pas l’ennemi principal du régime turc. Ce statut est réservé aux kurdes, ceux de Turquie, bien sûr, mais aussi les Kurdes de Syrie qui sont liés au PKK mais sont aussi des alliés des Américains contre l’EI…

Quant aux Européens, ils ont été beaucoup plus critiques concernant les atteintes aux droits de l’homme, notamment l’évocation d’un possible retour de la peine de mort. Pourtant pour eux aussi, et surtout pour Angela Merkel, la Turquie joue un rôle clef, via l’accord visant à d’enrayer la vague des réfugiés syriens qui débarquaient en Grèce. Entre le realpolitik et les valeurs européennes, lequel prendra le dessus ?

Pour la gauche européenne et tous les défenseurs des droits de l’homme il doit être clair. On ne combat pas un coup militaire par ce que le HDP a bien appelé un coup d’état civil. Il faut lever l’état d’urgence et restaurer les droits civiques. Ceux qui ont participé au coup doivent être jugés, les autres doivent être libérés et réinstallés dans leurs fonctions.

Murray Smith, membre de la Coordination Nationale

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