D’Leit staark maachen!

La parole à l’opposition (Lëtzebuerger Gemengen)

Le Luxembourg est une réalité née d’une évolution historique à la pérennité de laquelle les classes possédantes ne croyaient pas au début, penchant vers le rattachement à la Belgique.

Nier le sentiment d’appartenance à une communauté de destin au sein d’un espace politique déterminé – ou au contraire le sentiment de rejet de cette appartenance – serait cependant une erreur.

La commune est un tel espace, la région aussi, regardez p.ex. le fort sentiment d’appartenance des « Minettsdäpp » entre eux. L’Union Européenne est un tel espace grandissant, même si le sentiment de rejet grandit aussi à mesure qu’on n’y voit plus (à tort d’ailleurs) aucun intérêt  personnel.

Voilà pourquoi il s’agit d’accaparer l’espace politique et le pouvoir réel à chaque niveau par la communauté qui le compose.

C’est sur cela que se base le slogan « d’Leit staark maachen » de déi Lénk. Il s’agit de donner le pouvoir aux gens.

Comment saurais-je porter un regard amoureux sur le « Grand-Duché » s’il représente les intérêts de la nouvelle classe des actionnaires et « investisseurs », responsables de tant de malheurs globaux comme celui des réfugié(e)s ?

Les gens de gauche ont toujours refusé cette identification avec la classe dominante et les moyens symboliques et réels par lesquels ce pouvoir s’exerce.

Et pourtant c’était eux qui se mouillaient la chemise et la blouse, parfois de sang, pour défendre le droit des gens de vivre dignement, notamment pendant la dernière guerre mondiale et dans les usines, et aujourd’hui encore dans les syndicats et associations. C’est ce Luxembourg populaire que j’aime, et il n’a rien à voir avec la carte d’identité.

 

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