Rentrée politique 2015/2016 – Conférence de presse

Am Dienstagmorgen luden déi Lénk zu einer Pressekonferenz bezüglich des Beginns der neuen politischen Saison ein. Die Parteisprecher*innen, Carole Thoma und Marc Baum, haben mehrere Schwerpunkte gesetzt, auf welche sich in der nahen Zukunft sowohl parlamentarische, als auch außerparlamentarische Aktivitäten konzentrieren werden. Auch wenn viele politische Themen sich aus aktuellen Gründen aufzwingen, wollen déi Lénk gleichzeitig eigene Akzente setzen.

Einen ersten Schwerpunkt setzen déi Lénk bei der Wohnungspolitik. Da die aktuelle Regierung, wie ihre Vorgänger, keine Strategie aufzuweisen hat, wie die Wohnungsproblematik zu lösen ist, wird die Partei in den nächsten Monaten eine groß angelegte Kampagne zu diesem Thema starten. Zentrale Anliegen sind unter anderem die Aktivierung von bestehendem Potenzial (leerstehende Wohnungen, brach liegendes Bauland), die Bekämpfung der Spekulation, sowie die Stärkung der Mieterrechte und alternativer Wohnformen.

Ein anderes wichtiges Thema der nächsten Monate wird die von der Regierung geplante Steuerreform sein. déi Lénk stellen fest, dass der Reichtum in Luxemburg sehr ungleich verteilt ist und dass ein immer größerer Teil der Gesellschaft von Armut bedroht ist. Um dieser verfehlten Steuer- und Sozialpolitik der letzten Jahre entgegen zu steuern, fordern wir eine gesellschaftliche Umverteilung durch eine Senkung der indirekten Steuern (TVA), eine Steuererhöhung  für Betriebe bei gleichzeitiger Entlastung der Haushalte, sowie eine Erhöhung von Kapitalsteuer und Spitzensteuersatz für Haushalte.

Auch die Sozialpolitik der Regierung geht für déi Lénk in die falsche Richtung. Bei mehreren Reformen wurde auf dem Rücken der Mittelschicht gespart bzw. wurden die Arbeitsbedingungen verschärft. Nennenswert sind hier die Kindergeldreform, die Pflegeversicherung, die Flexibilisierung der Arbeitszeit, sowie die Reform der Studienbeihilfen. Es gilt nun die Gesellschaft zusammen mit den Gewerkschaften zu mobilisieren um für eine gerechtere Sozialpolitik zu kämpfen.

Weiteres Thema der Pressekonferenz war das Freihandelsabkommen TTIP, das auf immer größeren Widerstand bei den Menschen stößt. Neben unzähligen Initiativen aus der Zivilgesellschaft sieht sich déi Lénk als einzigen politischen Akteur, der sich TTIP entschieden in den Weg stellt. In mehreren Gemeinden wurden auf Initiative von déi Lénk TTIP-kritische Anträge angenommen und auch im Parlament wehrt sich die Partei gegen internationale Freihandelsabkommen, welche undemokratische und unsoziale Konsequenzen mit sich ziehen. In diesem Kontext wurde ebenfalls auf die TTIP-Kundgebung am 10. Oktober hingewiesen, in der Hoffnung auf eine massive Teilnahme seitens der Bevölkerung.

Zu den internationalen Schwerpunkten gehört weiterhin die aktuelle Flüchtlingskrise in welcher die luxemburgische Regierung eine eher positive Rolle innerhalb der EU spielt. Trotzdem weisen déi Lénk darauf hin, dass die Verantwortung für diese Krise bei den westlichen Industrienationen, also auch bei Luxemburg selbst, liegt. Durch Militäreinsätze und Waffenhandel werden Gewalt, Krieg und Verfolgung verstärkt; der luxemburgische Finanzplatz ist durch die neoliberale Politik und paternalistische Vorgehensweise gegenüber den Schwellenländern für die Perspektivlosigkeit ganzer Generationen mitverantwortlich.

 

CETA – Not in our name, Mr. Gramegna!

 déi Lénk est scandalisé par les déclarations du ministre des Finances, Pierre Gramegna, qui s’était rendu au Canada du 13 au 15 avril 2015 pour une mission financière, organisée par Luxembourg for Finance. Selon le communiqué de presse du Ministère des Finances publié hier, 16 avril, M. Gramegna aurait « multiplié les rencontres avec la presse écrite et les interventions sur les plateaux de télévision. »
Quant au contenu de ces rencontres, le quotidien canadien de référence « La presse » écrit dans un article1 que l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Europe figurerait parmi les priorités économiques du Luxembourg, qui assumera à partir du 1er juillet la présidence du Conseil de l’Union européenne (UE). Le journal continue : « (…) Pierre Gramegna, a dit espérer que le document soit ratifié d’ici la fin de 2016 par les 28 pays membres de la zone euro, et ce, en dépit des réticences de certains pays (…). »
Le journal cite Pierre Gramegna avec les mots : «Cela mériterait d’être clos rapidement, a-t-il estimé. Le Luxembourg est 100 pour cent en faveur de l’accord. C’est dans cette philosophie que nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir (…). »
Pour le porte-parole de déi Lénk, David Wagner, cette déclaration est une insulte pour la société civile luxembourgeoise, organisée en une large plateforme regroupant syndicats, organisations environnementales et ONG, et qui milite depuis des mois contre la ratification des accords de libre-échange tels que CETA, TTIP et autres. « Monsieur Gramegna ment tout simplement lorsqu’il affirme à l’étranger que Le Luxembourg serait 100% en faveur de cet accord », continue David Wagner, en réaffirmant la position de déi Lénk qu’il ne faudrait en aucun cas ratifier cet accord et arrêter immédiatement les négociations avec les Etats-Unis concernant le TTIP.

À la veille de la journée d’action mondiale contre les traités de libre-échange, déi Lénk réaffirme son soutien et sa solidarité avec les revendications de la plateforme des ONG.

1 http://affaires.lapresse.ca/economie/macro-economie/201504/15/01-4861361-libre-echange-canada-europe-une-priorite-du-luxembourg.php

TTIP, CETA: qu’est-ce qu’ils nous cachent?

Ried vum Jeanne Schosseler

Flyer DEFR

La motion (PDF) à propos des carburants dérivés du sable bitumineux et du gaz de schiste (introduite lors du débat parlementaire sur la compétitivité). Elle a été renvoyée aux commissions de l’économie et de l’environnement où elle sera discutée plus en profondeur.

view video on chd.lu 

La Chambre des Députés

–  Considérant la proposition de directive de la Commission européenne du 6 octobre 2014 « établissant des méthodes de calcul et des exigences en matière de rapports au titre de la directive  98/70/CE du Parlement européen et du Conseil concernant la qualité de l’essence et des carburants diesel » visant à mettre en œuvre les obligations inscrites dans la directive sur la qualité des carburants ;

–   Considérant que la directive 98/70CE modifiée en 2009 (2009/30/CE) impose aux fournisseurs de réduire de 6% d’ici fin de la période de mise en conformité en 2020 l’intensité d’émission de gaz à effet de serre sur l’ensemble du cycle de vie des carburants et des autres types d’énergie (électricité) destinés au fonctionnement de véhicules routiers et des carburants destinés aux engins mobiles non routiers ;

–   Considérant qu’une étude réalisée par l’université de Stanford en janvier 2011 et commanditée par la Commission européenne révélait que les carburants issus de sables bitumineux contiennent un taux de C02 de 25%  supérieur à celle de carburants conventionnels ;

–   Considérant qu’une première proposition de directive de la Commission d’octobre 2011 – suite à ladite étude – prévoyait une classification distincte pour le carburant dérivé des sables bitumineux ;

–  Considérant la nouvelle proposition du 6 octobre 2014 prévoyant l’élimination de cette catégorie distincte suite aux pressions exercées par l’industrie pétrolière surtout du Canada et des Etats-Unis, entre autre dans le cadre des négociations CETA et TTIP ;

–   Estimant que cette nouvelle proposition, en plus d’affaiblir le caractère écologique de la directive, met en danger les efforts en matière d’énergies renouvelables en les rendant moins compétitifs par rapport aux carburants dérivés du sable bitumineux ;

–   Estimant que des normes et critères écologiques transparents et stricts devraient être à la base de toute politique climatique durable et cohérente de l’UE ;

Invite le Gouvernement

–    À intervenir au Conseil de l’UE de sorte à réintroduire une classification distincte pour les carburants dérivés (sables bitumineux, gaz de schistes,…) en fonction de leur teneur en CO2.

Justin Turpel
Serge Urbany

CETA: déi Lénk demande que le gouvernement lève l’ambigüité!

En date du 20 août de cette année, le député déi Lénk Justin Turpel avait adressé une question parlementaire au Premier Ministre ainsi qu’au Ministre des Affaires Etrangères, afin qu’ils interviennent au sommet européen, pour empêcher que l’accord de libre échange UE-Canada, dénommé CETA (Comprehensive  Economic and Trade Agreement), ne soit paraphé lors du sommet EU-Canada fin septembre. Un des soucis majeurs concerne les «mécanisme de règlement des différends investisseur-Etat», appelé communément ISDS («Investor-state dispute settlement»), autrement dit la question des tribunaux d’arbitrages également prévus aussi bien dans le projet d’accord CETA que dans le mandat de négociation d’un accord de libre-échange de l’Union européenne avec les USA (TTIP). Et ce sont justement les protestations un peu partout en Europe contre l’ISDS prévue dans CETA, de même que l’intervention du gouvernement allemand, qui ont empêché que l’accord soit paraphé lors du sommet EU-Canada qui se tient hier et aujourd’hui!

Opposé ou pas opposé?

Dans leur réponse à la question parlementaire, MM. Bettel et Asselborn réaffirment  que le Gouvernement luxembourgeois estime qu’un mécanisme d’arbitrage pour la protection des investisseurs n’est pas requis pour les accords commerciaux conclus entre pays membres de l’OCDE (dont le Canada fait partie). Néanmoins, dans sa réponse parallèle à une question similaire du député Laurent Mosar, le Gouvernement approuve l’intégration d’un telle arbitrage dans le CETA, en arguant que la Commission européenne aurait pris en compte un certain nombre de critiques exprimées par la société civile et que ce mécanisme d’arbitrage constituerait «avancée majeure»! C’est à n’y plus rien comprendre : d’une part, le Gouvernement estime que cette clause n’est pas requise, d’autre part, il se félicite de ce qu’il estime être des améliorations.

Quoi qu’il en soit, le CETA constitue un cheval de Troie: en incluant ces tribunaux arbitraux dans le CETA, la commission prépare leur intégration dans le TTIP, ne serait-ce avec l’argument  que les sociétés nord-américaines pourraient déjà avoir recours à cet arbitrage extra-juridictionnel via leurs filiales canadiennes.

Une nébulosité assoupissante

Un autre souci de déi Lénk concerne l’implication aussi bien de la Chambre des députés que de la société civile dans une analyse approfondie de l’accord. Sur ce point, MM. Bettel et Asselborn se limitent à s’engager à ce que la commission parlementaire compétente soit «informée» sur les «grandes lignes de l’accord».

Toutefois, ils ne disent aucun mot d’une éventuelle implication de la société civile. Une consultation «sur les grandes lignes» en aval avec une commission parlementaire et l’«oubli» de la société civile – contrairement à ce que le Gouvernement prétend, et cela vaut aussi pour le TTIP, il ne semble pas ouvert à un dialogue large, transparent et démocratique.

Pourtant, le Gouvernement affirme qu’il s’agirait d’un «accord mixte». En clair: en vertu du Traité de Lisbonne, si un accord de libre-échange négocié par la Commission européenne touche à des compétences nationales, il doit être approuvé par les parlements nationaux. Le Gouvernement dit s’engager «à le soumettre à la Chambre des députés».  Mais ce n’est qu’ «une fois finalisé» que l’accord sera transmis aux membres du parlement. L’accès des députés aux textes soumis à l’adoption est présenté quasiment comme une faveur! La encore le Gouvernement est en retard d’une guerre: La commission européenne, sous la pression des protestations dans toute l’Europe, a annoncé publier l’accord dans con intégralité de 1.500 pages cet après-midi, juste après le sommet EU-Canada.

Tout ce flou artistique, les ballets sur les mécanismes d’arbitrage le silence sur l’implication de la société civile local défendus par le Gouvernement, y inclus les Verts, avec la complaisance des CSV et ADR, ne nous rassurent pas du tout. Nous continuerons à œuvrer, ensemble avec les mouvements sociaux, pour que toute la lumière soit mise dans ces nébulosité périlleuse.

Das CETA stoppen

Das Freihandelsabkommen zwischen der EU und Canada (CETA) wurde Anfang August allen Regierungen zugestellt und soll am 25. September unterzeichnet werden, obschon es Bestimmungen enthält, gegen die sich zahlreiche Organisationen der zivilen Gesellschaft – auch im Zusammenhang mit den Verhandlungen eines Freihandelsabkommens mit den USA (TTIP), zur Wehr setzen.

Dazu gehört die Einrichtung von Schiedsgerichten, die auch von der luxemburgischen Regierung abgelehnt werden.

Es ist zu befürchten, dass die Festschreibung solcher Verfahren und Gerichte im Freihandelsabkommen mit Canada eine Nutzung von amerikanischen Konzernen ermöglicht. Über ihre kanadischen Filialen könnten diese außergerichtliche Prozesse in die Wege leiten. Dadurch würde eine breite Opposition gegen solche Mechanismen im TTIP zwecklos werden.

déi Lénk fordern die Regierung und den Premierminister dazu auf, sich beim EU-Gipfel vom 30. August dafür einzusetzen, dass dieses Abkommen nicht paraphiert oder unterzeichnet wird, dass das Abkommen, ebenso wie das Verhandlungsmandat des Rates und die dazu gehörigen Dokumente veröffentlicht werden und die Tragweite des Abkommen zusammen mit den Organisationen der zivilen Gesellschaft diskutiert werden.

Eine dementsprechende Dringlichkeitsanfrage an Premierminister Xavier Bettel und an Außenminister Jean Asselborn wurde eingereicht.

Question parlementaire urgente concernant l’accord de libre échange UE-Canada CETA

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 81 du règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre à Monsieur le Premier Ministre, Ministre d’Etat et à Monsieur le Ministre de Affaires étrangères et européennes la question parlementaire urgente ci-dessous. L’urgence de la présente est motivée par le fait que le prochain conseil européen, lors duquel il y aurait lieu de soulever ces questions, se tiendra le 30 août:

Selon des informations de presse, l’Union Européenne et le Canada auraient finalisé l’accord économique et commercial global CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement), en négociation depuis mai 2009. Il serait prévu de le parapher le 25 septembre 2014 lors du sommet EU-Canada à Ottawa. Déjà lors du Conseil Affaires étrangères Commerce, le 8 mai 2014, le commissaire européen en charge des négociations, Karel de Gucht, avait indiqué, que dès que l’accord sera finalisé, «les Etats membres disposeront de suffisamment de temps pour examiner le texte final avant qu’il ne soit paraphé». Ainsi, le texte de l’accord aurait été transmis le 5 août aux gouvernements des 28 Etats-membre de l’UE et au gouvernement canadien, afin qu’ils l’analysent avant qu’il soit paraphé par le Premier Ministre canadien, Stephen Harper, et le président (sortant) de la commission européenne, José Manuel Barroso, lors du sommet d’Ottawa le 25 septembre prochain.

L’accord en question, tel qu’il a été publié (leaked) notamment par la ’Tagesschau’ (ARD), confirme toutes les inquiétudes de la société civile quant aux conséquences, y inclus les dispositions concernant la «protection d’investissements» par un mécanisme de règlement des différends investisseur-État, appelé communément ISDS («Investor-state dispute settlement»), permettant aux investisseurs d’attaquer les gouvernements en dehors des tribunaux nationaux en cas de traitement qu’ils jugent injuste. Le fait que le mandat du Conseil européen pour la négociation d’un accord de libre échange avec les USA (TTIP) prévoit également de telles procédures d’arbitrage, a, entre autres, suscité de larges appréhensions ; ainsi au Luxembourg, les ONG et organisations syndicales, la majorité des partis politiques, et le gouvernement même (à travers les déclarions de sont Ministre des Affaires étrangères lors du débat d’actualité le 14 mars 2014 à la Chambre des Députés, dans un interview au ‘Tageblatt’ le 22 mai 2014) se sont opposés à de tels tribunaux d’arbitrage. Dans sa réponse aux questions parlementaires no 301 à 307 concernant le TTIP, le Gouvernement affirma : «Le Luxembourg est d’avis qu’un tel système n’est pas nécessaire avec un pays membre de l’OCDE. A l’instar d’autres ministres du Commerce, Monsieur le ministre des Affaires étrangères et européennes a écrit au Commissaire Karel De Gucht pour lui faire part de la position luxembourgeoise à cet égard.»

Lors du comité commerce international du parlement européen (INTA) du 22 juillet 2014, le commissaire européen Karel de Gucht déclara que «nous avons négocié cet accord sur la base d’un mandat qui nous a été donné par le Conseil des Ministres: un mandat unanime. Le résultat est que le mécanisme ISDS est dans cet accord» ; et «si nous n’avions pas négocié un mécanisme d’ISDS avec le Canada, nous n’aurions même pas respecté notre mandat.»  Rappelons que l’ISDS est également compris dans le mandat du Conseil européen pour les négociations du TTIP ; tout laisse à croire que la commission sortante s’efforce de signer le CETA, avant que la nouvelle commission, qui pourrait être amenée à changer de position, soit mise en place et avant que la large opposition à cet accord ne devienne trop visible.

Il est important de souligner que le fait d’inclure des dispositions ISDS dans l’accord de libre échange UE-Canada, permettra aux entreprises américaines d’utiliser leurs bureaux canadiens pour lancer des procédures d’arbitrage. Autrement dit, l’exclusion d’ISDS dans le TTIP serait finalement inefficace à cause de leur inclusion dans le CETA. C’est entre pour cette raison, que le ministre de l’économie allemand, Sigmar Gabriel, a déclaré ne pas vouloir signer cet accord, qu’il voudrait soumettre au ‘Bundestag’.

Et l’ISDS n’est certainement pas le seul aspect de cet accord qui devrait nous inquiéter.

Dans ce contexte, j’aimerais savoir de Monsieur le Premier Ministre, Ministre d’Etat et de  Monsieur le Ministre de Affaires étrangères et européennes:

(1) Êtes-vous d’accord pour constater qu’une analyse approfondie de l’accord trouvé dans le cadre du CETA est nécessaire et devrait se faire – au Luxembourg – ensemble avec la Chambre des Députés et la société civile?

(2)      Est-ce que le Gouvernement maintient son opposition à un système d’arbitrage? Est-ce que cette opposition vaut également dans les relations avec le Canada, membre de l’OCDE depuis le 10 avril 1961?

(3)      Êtes-vous d’accord pour intervenir au Conseil européen du 30 août prochain pour empêcher l’ancienne commission de parapher ou signer un accord qui devrait faire l’objet d’une analyse approfondie?

(4)      Êtes-vous d’accord pour demander à ce que le projet d’accord CETA, tel qu’il se présente actuellement, de même que le mandat de négociation et les documents connexes, soit publié et fasse l’objet d’un débat public?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Justin Turpel,
Député

-> Réponse

Zu Gast im Land: Total real.

Marc Baum – Erstaunliches passiert gerade in Luxemburg.

Es gibt einen in der Form und Breite selten zuvor dagewesenen Konsens der Zivilgesellschaft, die Verhandlungen der EU-Kommission über ein transatlantisches Freihandelsabkommen mit den USA (TAFTA oder TTIP) sofort zu beenden. Diese Forderung wird getragen von Gewerkschaften, Umwelt-, Sozialverbänden, Bauernvereinigungen, Dritt-Welt-Organisationen und Konsumentenschutz. Zu diesen Organisationen unterschiedlichster Ausrichtung stellen sich nun auch die ersten großen Gemeinden, die in dem Verhandlungsmandat der Kommission eine Gefahr für ihre Aufgabe der Daseinsfürsorge der Bevölkerung sehen. Eine Front also, die in dieser Stärke und Vielschichtigkeit nur mit der Anti-Cattenom-Bewegung der letzten Jahrzehnte verglichen werden kann.

Und in der Tat lesen sich die lange geheim gehaltenen Verhandlungsziele der EU-Kommission wie ein schauriges Manifest des Neoliberalismus mit zwei Hauptsäulen: einerseits eine weitere verbindliche Liberalisierung von öffentlichen Dienstleistungen und Ausschreibungen mitsamt einem übermäßigen Investorenschutz, der sich durch private Schiedsgerichte jeder demokratischen Kontrolle entzieht. Andererseits geht es um eine verstärkte Deregulierung (Newspeak: „Harmonisierung“) von existierenden Normen bzw. Sozial-, Umwelt- und Gesundheitsstandards. 

Das eigentlich Erstaunliche ist aber, dass sich, anders als im Falle Cattenom, dieser gesellschaftliche Konsens weder im Parlament noch in der Regierung entsprechend widerspiegelt. Lediglich déi Lénk vertreten im Parlament konsequent die Position der TAFTA-Gegner: eine diesbezügliche Motion für den Stopp der Verhandlungen wurde aber von LSAP, Grünen, DP, CSV und ADR abgelehnt. Auf parlamentarische Anfragen des linken Abgeordneten Justin Turpel zwecks einer Stellungnahme von Regierungsmitgliedern zu den Kritiken der Zivilgesellschaft, antworteten diese, indem sie mit fadenscheinigen Argumenten alle Bedenken in den Wind schlugen und ein Hohelied auf die Wachstumspotenziale eines solchen Abkommens sangen…

Die Kluft zwischen Zivilgesellschaft und Regierungspolitik, die hier entstanden ist, betrifft das Wesen der politischen Repräsentation und sie führt unweigerlich zu schizophrenem Handeln, unter dem die Grünen am meisten zu leiden scheinen. Es ist nämlich weder kohärent noch erklärbar, dass sie in der Regierung eindeutig Position für die Verhandlungen ergreifen – unterstützt durch ihre parlamentarische Fraktion -, aber im Europawahlkampf mit dem sofortigen Stopp der Verhandlungen geworben haben (und so ganz nebenbei damit zweitstärkste Partei wurden).

Der Widerspruch zwischen politischem Wollen (Wahlversprechen) und sogenanntem realpolitischem Handeln führte bei der LSAP zu einer Entfremdung von ihrer gewerkschaftlichen Basis, für die sie von Wahl zu Wahl abgestraft wurde. Die Grünen scheinen diesen Entfremdungsprozess gerade widerstandslos zu durchlaufen, aber halt so wie vieles in ihrer Geschichte: wesentlich schneller. Der Preis für die Partizipation an der Macht ist allerdings groß: die Aufgabe von inhaltlichen Positionen.

Marc Baum ist Gemeinderat in Esch.

TTIP : Blau-Rot-Grün auf Irrwegen

Reaktion von déi Lénk auf die Antwort der Regierung auf die parlamentarische Anfrage von Justin Turpel.

Die „Antwort“ der blau-rot-grünen Regierung auf die parlamentarische Anfrage von Justin Turpel bezüglich der Verhandlungen über ein Freihandelsabkommen zwischen der EU und den USA, hinterlässt den interessierten Leser mit mehr Fragen als Antworten.

Nachdem die Grünen vor den Europawahlen noch für den sofortigen Stopp der Verhandlungen waren  und sogar die DP Sinn und Zweck eines derartigen Abkommens hinterfragte, liest sich die Position der Regierung jetzt ganz anders. Innerhalb von gut 4 Wochen hat die Regierung eine 180° Wende vollstattet.

Vom Stopp der Verhandlungen ist nun keine Rede mehr, im Gegenteil. Jetzt auf ein Mal wird das Freihandelsabkommen als eine große wirtschaftspolitische Errungenschaft angesehen und damit auch niemand mehr auf die Idee kommt, sich gegen dieses Abkommen zu wehren,  ist die Regierung sogar von der Notwendigkeit einer gewissen Geheimhaltung der Verhandlungen überzeugt.

Als ob das nicht schon schlimm genug wäre, verrennt sich die Regierung in Widersprüchen und legt bei einigen Punkten eine erstaunliche Naivität an den Tag. So wird erklärt, dass es zu einer Harmonisierung von Standards und Prozeduren kommen soll, die europäischen Normen und Regeln aber unangetastet bleiben sollen. Dass es überhaupt nicht im Interesse US-amerikanischer Unternehmen ist, strengere europäische Umwelt- oder Sozialstandards auf ihrem Heimatmarkt umgesetzt zu sehen und es somit notgedrungen zu einer Aufweichung unserer geltenden Normen kommen muss, dürfte mit Ausnahme der Regierung eigentlich jedem klar sein.

Ähnlich blauäugig argumentiert die Regierung bei der drohenden Liberalisierung öffentlicher Dienstleistungen. Diese seien aus dem Verhandlungsmandat ausgeschlossen worden, heißt es in der Antwort. Dies stimmt so jedoch nicht, da explizit nur audio-visuelle Dienstleistungen ausgeschlossen sind, während alle anderen öffentlichen Dienstleistungen sehr wohl zur Verhandlung stehen (mit Ausnahme der Kernbereiche, die der Regierung obliegen, wie etwa die Justiz oder die Polizei). So kommt von US-Seite besonders viel Liberalisierungsdruck im Gesundheitswesen oder bei der Hochschulbildung, beides Bereiche, die US-Konzernen große Absatzmöglichkeiten bieten würden.

Für großes Erstaunen sorgt ebenfalls der Abschnitt über die Energiepolitik und den Klimaschutz der EU, die, so die Regierung, unbedingt verteidigt werden müssten. Blau-Rot-Grün scheint dabei entgangen zu sein, dass die Europäische Kommission schon seit Beginn der Verhandlungen bereit ist, den transatlantischen Handel mit fossilen Energieträgern und primären Ressourcen vollständig zu liberalisieren. In einem Verhandlungsdokument, das vor wenigen Wochen an die Öffentlichkeit gelang, schlägt die Kommission vor, den Handel mit Erdöl und –gas, darunter auch Schiefergas, zu öffnen und die Vergabe von Lizenzen für Bohrungen und die Förderung solcher Öle und Gase zu vereinfachen. Zudem soll es Staaten und Regionen unmöglich gemacht werden, regionale und nationale Energieuntzernehmen zu bevorzugen. Eine solche Klausel würde lokale und regionale Initiativen zur nachhaltigen Energieproduktion torpedieren. Ein wirksamer und demokratisch und lokal organisierter Energiewandel würde unmöglich!

Schließlich wird auch noch die gemeinsame Stellungnahme der europäischen und US-amerikanischen Gewerkschaftsdachverbände herangezogen, um das Abkommen zu verteidigen. Dass die Gewerkschaften jedoch bei allen zentralen Punkten gegen dieses Abkommen und somit auch gegen die Position der blau-rot-grünen Regierung argumentieren, wird verschwiegen. Besonders hervorzuheben gilt es in diesem Zusammenhang die geplanten Schiedsgerichte, die es Investoren erlauben sollen, ihre Interessen gegen Staaten durchzusetzen. Die Gewerkschaften wehren sich zu Recht vehement gegen diese Schiedsstellen, die die Demokratie und den Rechtsstaat aushebeln würden. Blau-Rot-Grün ist anderer Meinung: Sie verteidigen die Schiedsgerichte und sehen sie sogar als Mittel, um die Sicherheit der Investoren in Luxemburg auszubauen! Von Sicherheit für das Arbeitsrecht oder den Verbraucherschutz ist natürlich keine Rede.

Zu guter Letzt bedient sich die Regierung in ihrer Antwort auch noch eines klassischen Arguments der Freihandelsverfechter. Ein Freihandelsabkommen zwischen der EU und den USA hätte auch positive Effekte auf Drittstaaten und würde weltweit für mehr Wohlstand sorgen. Das deutsche IFO-Institut, das überhaupt nicht als freihandelskritisch gilt, hat jedoch errechnet, dass ein solches Abkommen für afrikanische und lateinamerikanische Staaten und auch die BRIC-Staaten, insbesondere Indien und Brasilien, einen erheblichen Wohlfahrtsverlust bedeuten würde.

Nach dem kurzen Europawahlkampfintermezzo sind die Regierungsparteien also wieder für das TTIP Abkommen. Das überrascht wohl die wenigsten. Um diese Position zu verteidigen,  wird eine Unzahl von verwirrenden und oft fraglichen Aussagen ins Feld geführt, die als Ganzes ein sehr inkohärentes und nicht überzeugendes Bild ergibt.

déi Lénk bleiben bei ihrer klaren und deutlichen Position: TTIP Ist ein demokratiegefährdendes, klimaschädliches und wirtschaftlich unnötiges Abkommen. Deshalb wollen wir – ebenso wie immer mehr BürgerInnen und Organisationen in Europa und Amerika – den sofortigen und unwiderruflichen Stopp der Verhandlungen und die Veröffentlichung sämtlicher Verhandlungsdokumente. Das Hearing, das am 11. Juli in der Abgeordnetenkammer (auf Grund einer Motion von déi Lénk) abgehalten wird, und bei dem die luxemburgische Plattform der Gewerkschaften und Umweltorganisationen angehört werden, soll ein weiterer Beitrag zur Aufklärung in Sachen TTIP sein.“

(Mitgeteilt von déi Lénk)

logo European Left logo GUE/NGL logo Transform! Europe